Gabriel Andonian-Laplante
宋祈遠
Comment le séjour débuta

Pour moi l’art est un état d’esprit qui avec le temps et de la patience, permet de transposer l’impalpable en image. C’est avec beaucoup d’humilité que je vous ouvre les portes de mes paysages qui j’espère vous mènerons dans des lieux inusités. Depuis ma tendre enfance j’ai toujours eu cette fascination pour la culture chinoise. Leur système d’écriture, leur histoire, leur philosophie et leur manière de penser m’ont toujours impressionné. Au fil du temps, et par mes nombreux voyages en Chine, mon amour pour ses paysages sans fin n’a fait que grandir.
C’est en étudiant l’ébénisterie que j’ai appris à dessiner. Pour moi, bien que plus architectural dans sa forme, cela a été m’a première révélation pour l’amour du dessin. Cette passion m’a poussé à aller chercher une forme d’art où je me sentais plus libre mais j’étais surtout à la quête d’un sens plus profond de ma pratique.
C’est en étudiant l’ébénisterie que j’ai appris à dessiner. Pour moi, bien que plus architectural dans sa forme, cela a été m’a première révélation pour l’amour du dessin. Cette passion m’a poussé à aller chercher une forme d’art où je me sentais plus libre mais j’étais surtout à la quête d’un sens plus profond de ma pratique.

Cela m’a mené à m’inscrire à un cours de peinture chinoise. Lors de ma première leçon mon professeur m’a montré comment peindre un bambou. Je me souviens encore de ma stupéfaction en regardant le professeur peindre, en quelques coups de pinceaux, les feuilles d'un bambou. Ses gestes possédaient tant d'aisance et de détachement et pourtant il réussissait à capturer l'essence même de son sujet. C’est à cet instant que j’ai réalisé que j’avais trouvé ma voix. Je compris immédiatement l'amplitude et la profondeur qui résidait dans l'art de la peinture à l'encre. C'est justement ce degré de difficulté qui m'attira. Je compris que cela nécessiterait des années avant de pouvoir avoir une telle facilité à peindre. Il y a dans la nature, un mélange entre austérité et harmonie, un équilibre fragile et subtile. C’est dans cette profondeur que je me suis retrouvé et jusqu’à ce jour encore je découvre les secret de cette forme d’art qu’est la peinture à l’encre.
Rencontre avec l'homme qui m’enseigna pendant dix ans...

Un jour, je me suis rendu dans une petite boutique pour acheter le matériel nécessaire à mon art. C'est la que je fis la rencontre du Professeur Zhang Liankui. Cette rencontre, qui allait changer ma vie sans le savoir. C’est après quelques visites, que l’on m’informa que c’était également un petit studio où l’on enseignait la peinture de paysages mais aussi des oiseaux et des fleurs. Cet homme a été un mentor et a contribué de façon inestimable à la perfection de mon art. Non seulement, ai-je suivi l’ensemble de ses cours, mais je me suis également perfectionné dans l’apprentissage de la calligraphie. C'est après toutes ces années d'études que je peux affirmer aujourd'hui que M. Zhang Liankui est un très grand artiste possédant une profonde connaissance de la peinture à l'encre.
Dernier disciple du Maître Wang Zhongnian

Après neuf ans de pratique régulière avec M. Liankui, je pris la décision de me spécialiser dans la peinture de paysage. Dans les cours de M. Liankui, nous analysions souvent les œuvres des grands maîtres. L'un d'entre eux s'appelait Wang Zhongnian et ses œuvres me fascinaient. Elles avaient une atmosphère de liberté et de pureté où mon esprit s'y abandonnait. Il m'est ensuite venu l'idée d'aller rencontrer cet artiste et de lui demander de me former comme peintre de paysage. Au début ce n'était qu'un rêve puéril. Pendant deux années consécutives, je fis des voyages en Chine pour rencontrer cet artiste, mais en vain. Durant la troisième année de recherche, après plusieurs appels téléphoniques et multiples courriels je réussis à contacter l'un des élèves de M. Wang Zhongnian. Cet élève lui montra mon travail et c'est après avoir vu mes travaux que M. Wang pris la décision de me rencontrer. C'est ainsi que je devint le dernier disciple du Grand maître Wang Zhongnian.